Perspectivia
Lettre1884_04
Date1884-03-19
Lieu de créationPutney
AuteurScholderer, Otto
DestinataireFantin-Latour, Henri
Personnes mentionnéesDubourg, Victoria
Scholderer, Viktor
Edwards, Ruth
Lieux mentionnésLondres, Royal Academy of Arts
Paris, Salon
Œuvres mentionnéesF L'étude, pde, portrait de Sarah Budgett
S The Last Chapter/ Letztes Kapitel (le dernier chapitre)
F Portrait de Madame Léon Maître
F Nuit de printemps

Putney

19 mars [18]84

Mon cher Fantin,

J’ai reçu votre lettre ce matin et je vous en remercie bien ainsi pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je suis bien fâché d’avoir augmenté votre travail par mon envoi au dernier moment. Vous ne dites pas ce que vous avez fait pour le Salon, je n’en sais rien du tout et ce que Madame a fait ; je sais bien que vous envoyez le tableau de l’Académie de l’année passée,Fantin-Latour, L’étude, F.1100. avez-vous fait autre chose.

Je suis bien content que vous aimez mon tableau,Scholderer, The Last Chapter / Letztes Kapitel, B.225. je me suis donné assez de peine ; mais le model était belle en couleur et il me semble qu’on n’en voit pas beaucoup, cela ne m’a pas été facile à faire.

Je n’avais pas pensé au catalogue et je vous remercie que vous avez pris la peine de traduire le titre de l’anglais. Je suis très curieux de voir votre tableau pour l’académie, je sujet m’a tellement plu, cela appartient tout à vous.L’œuvre de Fantin présentée à la Royal Academy en 1884 est le Portrait de Mme Léon Maître, F.1149. Il semble cependant que la remarque de Scholderer à propos du sujet désignerait plutôt Nuit de printemps (ou le rêve du poète), F.1148 que Steinhardt lui avait décrit (voir lettre 1884_08) et que Fantin enverra en Angleterre.

Nous avons ri de ce que vous dites des figures de Victor, ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est la vitesse avec laquelle il fait ses dessins, il n’y a aucune doute ou crainte. J’espère que vous n’avez pas oublié les photographies de vos portraits, nous en serions si contents.

Le portrait de Victor est difficile, je me suis servi d’une photographie, mais à la fin on voit qu’il y a peu de chose qu’on peut user, mais cela exerce toujours un espèce de critique, c’est ce que j’aime. N’oubliez pas de me dire combien vous avez payé pour la caisse de mon tableau, peut-être cela vous sera plus convenable que je le paie ma dette à Mme Edwards.

Victore embrasse son oncle et sa tante.

Adieu, bien des choses à vous et Madame