Perspectivia
Lettre1888_07
Date1888-12-31
Lieu de créationParis
AuteurFantin-Latour, Henri
DestinataireScholderer, Otto
Personnes mentionnéesScholderer, Luise Philippine Conradine
Scholderer, Viktor
Etty, William
Delacroix, Eugène
Edwards, Ruth
Dubourg, Victoria
Fabre, François-Xavier
Lieux mentionnésParis
Œuvres mentionnées

[Paris]

31Xbre 88

Mon cher Scholderer,

Nous vous souhaitons, ainsi qu’à madame et à Victor, une bonne année et une bonne santé.

Nous espérons que vous allez bien, ainsi que madame et Victor.

Nous ici, nous sommes bien patraques.

Je vous remercie d’avance de l’envoi que vous devez me faire.

Tout à vous

H. Fantin

Je venais de terminer ce mot que l’on apporte votre caisse, ouverte immédiatement ! Je vous remercie bien de tout ce que vous envoyez ! Cette belle étude d’Etty me fait le plus grand plaisir, vous savez combien j’aime cette époque. Je crois voir une étude de Delacroix dans sa jeunesse, c’étaient des peintres ! Madame Edwards m’avait donné autrefois une étude de femme. Je suis donc maintenant un collectionneur d’Etty. J’ai aussi une esquisse de lui pour un tableau. Ma femme a été enchantée que vous ayez bien voulu lui envoyer cette jolie étude, elle vous en remercie bien, ainsi que moi à qui elle plaît beaucoup, ainsi que les photographies de vos tableaux. J’aime par-dessus tout la marchande de légumes qui est charmante.La dernière marchande de légumes peinte par Scholderer date de 1880 : Gemüseverkäuferin, B.190. Melle Fabre, autrefois, nous avait montré le marchand de volailles.Vraisemblablement Geflügelhändler vor seinem Stand, B.307. Vous vous êtes fait en poissonnier, il me semble.Il doit vraisemblablement être ici question du marchand de poissons auquel Scholderer avait donné son visage : A Fishmonger/Ein Fischhändler, B.275, vraisemblablement identique au B.276.

Comment n’avez-vous jamais pensé à montrer cela à Paris.

Merci de vos photographies. Dans le temps que j’étais à vous écrire, voilà une visite et c’est l’heure de la poste. Je reprends donc ma lettre le 1er janvier 1889 au matin. Que va-t-elle être cette année pour nous pauvres peintres ! Je revois tout ce que vous m’avez envoyé. Ce matin on y voit mieux. J’aime bien votre étude de mer, très vrai, l’aspect saisissant. Merci pour votre beau cadeau de l’Etty. Combien Victor est changé depuis que nous l’avons vu, qu’il est grand et bien.